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CoNteS de LA FOlie ORdiNaiRE
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CoNteS de LA FOlie ORdiNaiRE

VIP-Blog de general-lee
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  • Créé le : 04/08/2006 20:02
    Modifié : 04/09/2006 21:37

    Garçon (20 ans)
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    [ Pirates ou Cowboys? ] [ General Lee ] [ VRoooOOOOm ] [ C'est horribe! nan.. ] [ N'importe quoi ] [ Cinema,musique et bouquin ]

    Reservoir Dogs

    19/08/2006 19:03

    Reservoir Dogs


    Prenez des acteurs dont le talent est indéniable, ajoutez une trame sonore convaincante, puis des vilains gansters qui ont tout de même du style. Demandez à Tarantino de brasser le tout comme seul lui peut le faire, et vous obtiendrez un délectable chef-d'oeuvre culte du cinéma violent, aka "Reservoir Dogs". D'une fluidité exceptionnelle, ce classique se démarque principalement par l'intelligence de son histoire et sa réalisation impeccable (Tarantino! ).. Ses scènes agressantes et déstabilisantes resteront gravées à jamais dans votre mémoire. Les défauts de "Réservoir Dogs" sont minimes (le seul que j'ai réussi à trouver, c'est la présence de plusieurs longueurs parfois inutiles).. Bref, pour les amateurs du genre, c'est un incontournable...

    Avant de réaliser en 1992 « Reservoir Dogs », Quentin Tarantino n'est personne. Enfin, pas ce cinéaste culte qu'il est devenu « Pulp Fiction ». Ce n'est qu'un jeune aspirant réalisateur, déjà auteur de quelques scénarios refoulés, et qui dévore du cinéma matin, midi et soir. Il y a de tout au menu : des Sergio Leone, des navets parmi les plus crégnos qu'on puisse imaginer, la Blaxploitation et son ton série B fait pour mesure pour le public noir, tout Bruce Lee, du Godard, du Scorsese… Tarantino, c'est un sacré cinéphile. Seulement voilà, le jeune trublion n'a pas encore eu l'occasion de devenir celui qu'il veut devenir.

    En 1991, Tarantino écrit un nouveau scénario, qui sera « Reservoir Dogs ». Une grande partie de l'action est volontairement limitée à un vieil entrepôt, histoire de limiter les frais de tournage. Tarantino compte tourner son film en 16 mm avec des potes. C'était sans compter le coup de chance le plus fabuleux de sa vie : son scénario tombe, presque par hasard, sous les yeux d'Harvey Keitel. Et non seulement ce dernier accepte de tourner dans le film pour rien du tout, mais il devient également le co-producteur du film. Tarantino n'y croit pas…

    Limité par le temps et l'argent, comme tout premier réalisateur, Tarantino fait mieux que se débrouiller pour se trouver des acteurs. C'est que le bonhomme a du flair. Il n'a pas ressuscité Travolta et révélé Tim Roth pour rien. Tim Roth, justement. Qu'est-ce qu'un anglais irait faire dans un film 100% américain ? Ca ne gêne pas Tarantino. Roth jouera Mr Orange.

    Dans le reste du casting, on trouve une vieille brute chauve que Tarantino adulait, Lawrence Tierney ; Chris Penn, le frère de Sean, en totale perte de vitesse ; un pote à Tarantino pas dénué de talent, Michael Madsen ; un vieil ex-taulard, Eddie Bunker ; et enfin Tarantino lui -même. Dit comme ça, le casting ressemblerait à un tas de branquignoles !

    Et pourtant, ce film est fabuleux.


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    LE SCENARIO
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    Joe Cabot (Lawrence Tierney), un gros bonnet du crime à Los Angeles, organise avec son fils « Nice Guy » Eddie (Chris Penn) le braquage vite fait bien fait d'un diamantaire. Pour ce, il engage six truands d'horizons différents et leur fait respecter des règles draconiennes : adopter des pseudos riches en couleur, ne jamais prononcer leur vrai nom, et ne jamais parler d'eux mêmes aux autres pour éviter qu'on les balance aux flics…

    Seulement, et malgré toutes ces précautions, le jour du casse, les poulets sont là, le braquage tourne à la boucherie. Ont-ils été balancés ? Qui est le coupable ?

    Est-ce Mr White (Harvey Keitel), forte personnalité du groupe, qui semble très porté sur l'éthique mais très prompt à sortir son 45 ?

    Est-ce Mr Pink (Steve Buscemi), ce malfrat cynique, égoïste et qui se prend tellement au sérieux qu'il invoque la morale pour ne pas avoir à laisser de pourboire au resto ?

    Est-ce Mr Orange (Tim Roth), le plus malchanceux de la bande, et qui baignera dans son sang pendant la quasi-totalité du film ?

    Est-ce Mr Blonde (Michael Madsen), cette armoire à glace si calme en apparence mais derrière laquelle se cache un dangereux sadique ?

    Est-ce Mr Brown (Quentin Tarantino), l'homme aux visions révisionnistes sur l'œuvre de Madonna ?

    Est-ce enfin ce vieux Mr Blue (Edward Bunker), dont on sait si peu de choses ?

    Pendant un peu plus d'une heure et demie, ça va causer, s'énerver, menacer, saigner, taillader, flinguer tandis que les braqueurs - du moins, ce qu'il en reste ! - s'affairent à la fois à échapper aux flics, à repérer une éventuelle balance et à récupérer le magot qu'ils ont volé…

    La grande partie de l'histoire se déroule dans un entrepôt grisâtre et poussiéreux, lieu de rendez-vous des malfaiteurs. Pas de quoi rassurer le spectateur ! La tension est constante à l'intérieur et on se sent presque respirer lorsque pendant quelques secondes, Mr Blonde sort de l'entrepôt… pour un court retour à la vie extérieure… avant que les choses sérieuses ne reprennent.

    Comme « Kill Bill » et « Pulp Fiction » plus tard, « Reservoir Dogs » est truffé de flash backs indispensables au suspense d'abord, mais qui contribuent à l'originalité de la narration. Comme si on cliquait sur chaque personnage pour savoir qui il est, comment est-il arrivé dans cette galère… Le film en tire bien plus de puissance que s'il s'était limité à un plat récit linéaire.

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    POURQUOI C'EST CULTE ?
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    Alors, comment se fait-il qu'avec un scénario tout simple, un décor monochrome, une poignée de flash-backs et quelques flingues, « Reservoir Dogs » soit passé au rang de film culte ?

    D'abord parce que Tarantino est un génie du dialogue. « Reservoir Dogs » se regarde en V.O. : désolé ! Pour savourer la tonne de fucks sortis de bon cœur par Harvey Keitel. Ou pour ne rien manquer de l'intonation de Tarantino lorsqu'il explique que « Like A Virgin » n'est qu'une histoire de grosses bites. Ce qu'il y a de plus réaliste dans le film, c'est cet art de la tchatche si spécial, indispensable aux malfrats s'ils veulent impressionner et s'imposer. La scène de Tim Roth, avec son « histoire des chiottes » est à tomber de rire ! Il y a une phrase croustillante, une réplique mythique à chaque minute dans les films de Tarantino. Et qu'on arrête de dire qu'il se contente de resucer des vieux films de bandits pour plaire au public. Cinéphile, oui, mais plagiaire, où ça ?

    Qui avant Tarantino jouait avec autant d'adresse sur la culture pop seventies pour étoffer ses personnages ? Dans « Reservoir Dogs », les malfaiteurs ne parlent ni flingues, ni odieux coups montés. Ils parlent de leurs souvenirs musicaux et cinématographiques avec un style très particulier : la dérision tarantinesque ! Le tout truffé de clins d'œil de fan. Tim Roth parle de Pam Grier, Michael Madsen de Lee Marvin, et on sent que tout le monde, du réalisateur aux acteurs, s'éclate. Alors pourquoi ne pas les imiter ?

    Puis, Tarantino a un don : filmer des scènes cultes presque à la demande. Et la musique l'aide beaucoup. Il ressort du formol les tubes oubliés des années 70 et leur donne une nouvelle dimension. Sur la scène du générique de début par exemple, hommage à « Ocean's Eleven » devenu icônique. Sur fond de « Little Green Bag » (et son riff si caractéristique !), les malfaiteurs défilent en costard-cravate-lunettes de soleil au ralenti, la caméra laissant le temps de profiter des mimiques de chacun. Carrément mythique ! Tarantino récidivera : « You Never Can Tell » ou « Girl, You'll Be A Woman Soon » dans « Pulp Fiction », que des grands moments.

    Puis il y a aussi l'inoubliable radio K-Billy, le super son des seventies, dont le DJ récite d'un ton monotone les titres diffusés : rien que des hits d'un autre temps, mais avec l'art de faire correspondre la bonne chanson avec la bonne scène… Même en osant les mélanges de styles les plus improbables. Qui aurait osé associer « Stuck In The Middle With You », tube folk sympa, avec une scène de sadisme prolongé ? Et en plus de faire danser Michael Madsen dessus ! Pas grand monde. Et pourtant, ça colle !

    A propos de cette scène, d'ailleurs. Beaucoup la trouvent trop violente. Elle a sans doute contribué à faire interdire le film aux moins de 16 ans. Et c'est vrai que le film est très violent. Mais la différence entre un bête jeu de massacre et « Reservoir Dogs », c'est la mise en scène, le point de vue, cet appel constant au second degré du spectateur. Bref, tout ce qu'on aime : du divertissement intelligent. Et c'est avant tout ça le but de cinéma, non ?

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    LES ACTEURS
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    Tous les castings de Tarantino font penser à des dream teams. Dans la catégorie, « Pulp Fiction » est insurpassable avec Travolta, Jackson, Willis, Keitel, Thurman, etc, etc… Mais « Reservoir Dogs », c'est pas mal non plus. Et les fortes personnalités des acteurs contribuent encore plus au succès de l'œuvre que dans « Pulp Fiction » ou « Kill Bill ». Il y a en effet quelque chose de théâtral dans ce film se déroulant aux trois quarts dans un entrepôt desaffecté.

    Mon préféré, c'est Michael Madsen. Les grands acteurs se reconnaissent lorsqu'ils sont bons dans des rôles de tocards. Et Mr Blonde, c'est du tocard de tocard. Drôle et inquiétant à la fois, désinvolte quand il annonce les pires nouvelles, et même quand il commet les pires atrocités… Son meilleur rôle, sans aucun doute. A noter que Madsen joue aussi Budd dans « Kill Bill ». Un fidèle de la maison !

    Un autre fidèle de la maison, c'est Harvey Keitel. Avec lui, pas de suprises, c'est propre… tout en étant violent. Un rôle de gentil méchant. Il faut être fort pour inspirer la sympathie tout en massacrant sans ménagement plusieurs flics ! Mais Keitel y arrive. Irréprochable. Il est un peu le Bon de cette histoire, si Madsen était la Brute.

    Et le Truand, ce serait qui alors ? Je pencherais pour cette brute de Nice Guy Eddie, joué par un Chris Penn enveloppé, mais pas du genre à hésiter au moment d'appuyer sur la gâchette. Un rôle de fils à papa inquiétant, cachant derrière une fausse amabilité et sa dévotion à son père un tempérament ultra-violent. Encore une réussite.

    Tim Roth, lui, a un rôle plutôt original : glapir par terre en se vidant de son sang ! Heureusement, les flash backs sur le passé de Mr Orange viennent réhabiliter le talent de cet acteur formidable. Pour l'anecdote, il est une fois resté collé par terre pendant le tournage… Le faux sang dans lequel il baignait avait séché !

    Les autres ? Steve Buscemi est excellent dans le rôle du type rapiat et opportuniste - mais un vrai pro ! ; Lawrence Tierney est intelligent, cruel et brutal comme il le faut quand on prétend interpréter un chef de la pègre ; Tarantino lui-même fait deux petites apparitions assez croustillantes. Son rôle sera plus important dans « Pulp Fiction ».

    Pas de femme ou presque dans « Reservoir Dogs ». On est chez les malfrats, milieu typiquement masculin. Tarantino fera plus que se rattraper en concevant deux premiers rôles féminins inoubliables : Pam Grier dans « Jackie Brown » et Uma Thurman dans « Kill Bill ».

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    LES REPLIQUES QUI TUENT
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    « Like A Virgin, c'est l'histoire d'une nana qui aime les mecs avec des grosses queues »

    « Quel effet ça te ferait à toi, si à chaque fois que tu devais pisser, tu devais faire le poirier ? »

    « Ecoute, je vais jouer franco avec toi. Si tu veux la vérité, je m'en cogne de ce que tu sais ou non. Mais j'vais te torturer un peu... pour la rigolade...»

    « Ah c'est la grande tristesse quand un pauv' gars rentre en prison avec la peau blanche et qui en r'ssort en parlant nègre, t'sais pourquoi? C'est à cause de tous ces paquets d'sperme de black que tu t'es fait pomper dans l'cul, ça t'est monté au cerveau et tu l'recraches par la bouche ! »

    (Pendant l'attributions des alias)
    « Et pourquoi Monsieur Pink ?
    _ Parce que t'es une pédale, okay ? »

    « Vlà not' gars... faire le sous-marin chez des truands de ce calibre, faut avoir les couilles grosses comme des potirons ! »

    « Ca t'arrive d'écouter l'émission de K-Billy, le super son des seventies ? C'est mon émission préférée ! »

    « T'as tué des gens ?
    _ Non, juste deux flics.
    _ Pas des vraies personnes ?
    _ Juste deux flics »

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    LE MOT DE LA FIN
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    « Reservoir Dogs » est un film à voir. Le meilleur Tarantino, un cheveu derrière « Pulp Fiction », donc incontournable. Louez-le, ou mieux, achetez le DVD Collector regorgeant de bonus croustillants parmi lesquels l'avis d'un taulard (un vrai !) sur le film, des interviews et documentaires sympas, des scènes coupées, des commentaires audio passionnants, et bien d'autres choses !







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